Art et prison
ART ET PRISON France, présente « UN DEMI-MÈTRE CARRÉ DE LIBERTÉ » - Exposition d'un collection unique d'oeuvres d'art créées par des personnes incarcérées dans le monde entier.
➡️ Du 12 octobre au 7 novembre à MARSEILLE
60 OEUVRES DANS LA GALERIE « CARRÉ D'ARTISTES »
➡️ Du 22 novembre au 2 décembre dans la mairie du 13ème arrondissement à PARIS - 60 ŒUVRES SERONT EXPOSÉES
Le 1er décembre, une soirée y sera consacrée à la création artistique derrière les barreaux.
➡️ En janvier 2023 À PARIS- DOUZE REPRODUCTIONS SERONT ACCROCHÉES RUE DE RIVOLI SUR LES MURS DE LA CASERNE NAPOLÉON, GRÂCE AU SOUTIEN DE LA VILLE DE PARIS
"Remarquables par leur qualité et leur diversité, les œuvres exposées, venues d’une vingtaine de pays, nous rappellent qu’existe en tout homme le besoin de créer et que l’art émerge des endroits les plus inattendus. Leur universalité transcende les différences de culture ou de conditions d’enfermement. Elles explorent la nature humaine dans toute sa complexité, la capacité de chaque homme à changer et le sens de la création artistique.
Accueillies dans des galeries d’art ou des mairies, ces expositions sont vues par un public varié, souvent peu sensible à la réalité carcérale. Elles touchent les visiteurs au cœur, de façon viscérale, avec une grande intensité émotionnelle."
Histoire de l'association Art et Prison :

Après 31 ans chez BNPParibas, Bruno Lavolé a changé de carrière et a créé une société de production de films documentaires avec sa femme, Inga Lavolé-Khavkina, cinéaste franco-américaine d’origine ukrainienne.
Leur premier film, sur l’art créé en prison, les a aussi amenés à créer l’association Art et Prison France qui a pour objectif de promouvoir l’art créé par les personnes détenues afin de les aider à évoluer et d’inciter la société à changer son regard sur eux. « L’art est le plus court chemin de l’homme à l’homme », André Malraux.
"La plupart des gens ne sont jamais confrontés au monde pénitentiaire et très peu se sentent concernés par la réinsertion des détenus. Pourtant, chaque année en France, 80.000 personnes sortent de prison et nous espérons tous qu’ils s’intègreront à la société et ne récidiveront pas. Mon premier contact avec ce monde ignoré a eu lieu par un biais inattendu : l’art créé derrière les barreaux. Lors d’un voyage à Rome en 2009, mon épouse est profondément émue par l’exposition, dans une petite galerie, de tableaux créés par des prisonniers du monde entier." Cinéaste, elle décide de réaliser un film sur cet art singulier et sur l’organisateur de l’exposition, Peter Echtermeyer, aumônier de prison en Allemagne, créateur de l’association "Art an prison" à Berlin. Celle-ci organise périodiquement un concours international d’art réservé aux détenus et, en exposant les œuvres sélectionnées, montre que l’art existe derrière les barreaux dans le monde entier.
Cet art, né dans l’espace confiné d’une cellule, plonge dans les plus profonds recoins de l’imagination et de l’âme, et, quand il est exposé, crée un pont entre les détenus et la société. En s’exprimant à travers l’art, les prisonniers vont chercher au fond d’eux-mêmes de nouveaux horizons alors qu’ils couchent sur leurs toiles leurs plus profonds secrets, sentiments et aspirations. Ils apprennent à canaliser leur violence et à trouver le meilleur d’eux-mêmes grâce à l’expression artistique.
L’acte de création leur ouvre un espace de liberté. Il les amène à réfléchir sur eux-mêmes et sur leur rapport aux autres, et à changer. Leurs œuvres nous rappellent que nous sommes tous des êtres humains avec les mêmes aspirations et que, à leur libération, ils redeviendront des membres à part entière de la société. L’exposition de leur art incite la société à changer son regard sur les détenus et à les accepter en son sein. De nombreux artistes acceptent de franchir les murs de la prison pour s’y consacrer avec un grand dévouement aux ateliers artistiques, guidant ainsi le besoin de créer qui naît chez des personnes privées de liberté.
Lorsque Peter Echtermeyer nous demande de l’aider à faire voyager son exposition, nous en parlons à la galeriste américaine Dorothy Polley, qui tient Dorothy’s gallery à Paris. Enthousiaste, elle se lance avec nous dans l’organisation d’une exposition de deux mois, fin 2014, présentant 150 tableaux venus de 40 pays, accompagnée de dix-huit soirées thématiques animées par d’anciens détenus artistes, des juges, des responsables associatifs... Pour gérer ce projet, nous créons l’association Art et Prison France, qui, dès le début, a pour objectif de promouvoir l’art créé en prison. L’exposition « Un demi-mètre carré de liberté » et les évènements qui l’accompagnent rencontrent un grand succès et l’association prend son envol, regroupant plus de vingt membres début 2015. Elle en compte aujourd’hui une cinquantaine. L’un des membres fondateurs est un ancien collègue de BNPParibas, François Charron, commissaire de l’exposition Talents Cachés, qui présente, une fois par an, les œuvres créées dans des prisons de la région parisienne.
Parallèlement, nous poursuivons notre projet de film. Une relation de confiance se crée avec l’administration pénitentiaire et celle-ci nous autorise à tourner en détention début 2016. Plusieurs détenus acceptent de témoigner à visage découvert.
Notre film « Un demi-mètre carré de liberté » a été projeté lors de plusieurs festivals à Paris, Palo Alto aux Etats-Unis, à Berlin et a gagné le prix du meilleur documentaire au « Unrestricted View Film Festival » à Londres en juillet 2020. Depuis 2014, Art et Prison France a financé la réalisation d’une fresque par des détenus au centre pénitentiaire sud-francilien et organisé plusieurs évènements à Paris ou Toulouse. En 2018, elle a organisé l’exposition, à Saint-Nazaire, Paris et Strasbourg, des œuvres issues du dernier concoursinternational de l’association allemande. Celle-ci vient de lancer son cinquième concours international.
Pour la première fois, l’administration pénitentiaire française, contactée par nos soins, a relayé ce concours dans plusieurs prisons."
Autres associations et partenaires
14/10/2022